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Variabilité du rythme cardiaqueRepolarisation ventriculaire


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Depuis les années 70, la variabilité du rythme cardiaque est largement étudiée. Une réduction de cette variabilité est rapportée dans de nombreuses pathologies cardiaques et extra cardiaques. La variabilité du rythme cardiaque constitue même pour certains le meilleur marqueur de risque de mortalité post-infarctus [Malik 1989]. Dans l'insuffisance cardiaque, qui constitue le sujet de ce travail, de nombreuses équipes ont montré qu'il existait une réduction de la variabilité du rythme cardiaque [Saul 1988 ; Casolo 1989].

La variabilité du rythme cardiaque peut être mesurée par plusieurs méthodes [Task Force, premier auteur Malik 1996 ; Mansier 1996] : simple mesure plus ou moins normalisée de l'écart type de la moyenne, analyses fréquentielles (Transformées de Fourier, analyses temps-fréquence), et même méthodes d'analyse non linéaire.

En analyse spectrale classique du signal RR par la transformée de Fourier rapide (FFT), trois bandes de fréquence sont mises en évidence [Akselrod 1981] :

  • Une bande haute fréquence (HF) centrée sur le rythme respiratoire, et contrôlée par le système nerveux parasympathique. L'amplitude de ce pic est diminuée par l'atropine à hautes doses chez l'homme, pour une fréquence respiratoire imposée à 15 cycles/min. L'atropine à petites doses, qui stimule paradoxalement l'activité vagale, entraîne chez l'homme une bradycardie, avec augmentation d'amplitude de ce pic, en respiration spontanée supérieure à 9 cycles/min [Alcalay 1992].
  • Une bande basse fréquence (LF), contrôlée par les systèmes nerveux sympathique et parasympathique, probablement témoin de la sensibilité du baroréflexe. Chez l'homme en position couchée, la puissance spectrale du pic est diminuée par l'atropine à fortes doses, et non influencée par le propanolol. Elle est par contre diminuée par le propanolol en position debout, et durant les expériences de tilt vertical [Pagani 1986].
  • Des bandes très basses fréquences (VLF+ULF) dont les mécanismes sont encore mal connus, mais qui sont certainement d'un intérêt majeur [Bigger 1992].

2001-09-02